17 Septembre 2019,
Qu'il est difficile de quitter de nouveau La Tuque et ceux que j'aime. Pourquoi aurai-je toujours cette impression de laisser une part de moi en m'enfuyant sur la route 155. Je n'ai plus de doutes... Plus d'incertitudes... Les Grandes Terres que je recherchais sont bien ici. Il règne en ces lieux un parfum d'inspiration et de grandeur que tous les auteurs rêvent de s'accaparer. J'ai eu la chance de gouter à cet élixir précieux mais je repars le coeur lourd, laissant La Tuque derrière moi... Car il est si difficile de mettre en bouteille l'immensité de ce pays...
Je repars plus fort…
Pourtant je ne peux m’empêcher de poser un regard chagrin sur La Tuque dans le rétroviseur.
Il y a là un gout de trop peu… de trop bref…
Je ne peux m’empêcher de repenser à ce jour de Juin 2018.
Ce jour où Jérémy, Xavier et moi, nous avons laissé La Tuque derrière nous.
Cette sensation d’abandon, de fuite… Cet instant brutal que l’on croyait avoir anticipé depuis des semaines. Je me rappelle de nos silences, puis de notre lâché prise… Je me souviens bien de mon regard chagrin sur La Tuque dans le rétroviseur. Ce goût de trop peu… De trop bref.
Je pensais que rien ne me reconduirait par ici. Quand tout est fini, il en est souvent ainsi…
Les routes m’ont finalement ramené au Québec. Pour un lapse de temps que j’ai presque fini de gaspillé. Il me fallait un dernier voyage… Revoir mon coin de Mauricie.
Je repars plus fort…
Pourtant je ne peux m’empêcher de poser un regard chagrin sur La Tuque dans le rétroviseur.
Il y a un goût de trop peu… de trop bref…
Néanmoins, je ressens quelque chose de tout nouveau… Je sais, j’ai la certitude que mes routes capricieuses me reconduiront encore ici. La Tuque s’efface dans le rétroviseur, la Mauricie s’éloigne… Mais mon regard chagrin sait bien que rien n’est fini… Il se demande simplement quand les vents nous réunirons tous à nouveau…
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