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  • Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Je me souviens... (Chronique #184)

Dernière mise à jour : 18 janv. 2021


7 Avril, 2019

J'ignore ce que je pars chercher sur les Grandes Terres... Un nouveau destin, une légitimité ou de nouvelles réponses ? J'ai la sensation de ne jamais cesser de grandir, de vouloir toujours me nourrir d'un peu plus de rencontres, d'histoires et de défis. Je laisse les Sorcières basques derrière moi, les forêts mystérieuses et les pierres silencieuses. J'ignore à qui j'écris dans cette première chronique... A la vallée que j'abandonne ? A mes amis et ma famille qui me manquent déjà ? A l'auteur que j'étais hier ou à l'homme que je deviendrai demain ?...

Ne crois pas que je pars pour effacer ce que nous étions…

Ne crois pas que je pars pour oublier ma terre et ma parole…

Vois-tu parfois, Grandes routes mènent à Cul de sac…

Je t’ai fait la promesse que je reviendrai plus fort…

Je t’ai fais la promesse de toujours suivre les petits sentiers de gravelles.


Non, ne crois pas que je pars pour effacer l’être que tu m’as fais devenir…

Je me souviens des vallées embrumées, des grottes silencieuses et des chemins de pierre…

Je me souviens des Sorginak, des ruisseaux glacés et des lanternes vacillantes.

Je me souviens de l’orage sur la montagne, des colères océane et des soirs de fête.

Mais vois-tu parfois, Grandes routes mènent à Cul de sac…

Non, ne crois pas que je pars pour oublier la maison et mes histoires…

Je me souviens des Contes et des Légendes, de Chankoowashtay et d’Ivan…

Je me souviens du loup qui rode la nuit, des danses de l’Akelarre et du chardon roi sur la falaise.

Je me souviens de mon amour fantôme, de nos missives réconfortantes et de nos baisers imaginaires.

Mais vois-tu parfois, Grandes routes mènent à Cul de sac…

Non, ne crois pas que je pars pour renier Paris et mon âme d’auteur perdu…

Je me souviens de mon amour des Cathédrales et de mes lectures dans les vielles librairies...

Je me souviens du temps où la capitale m’inspirait et où l’innocence de ma jeunesse était une écriture.

Je me souviens que j’y ai puisé mes amours les plus forts et mes amitiés les plus sincères.

Mais vois-tu parfois, Grandes routes mènent à cul de sac…

Non, ne crois pas que je pars pour ramasser les feuilles d’un temps révolu…

Je me souviens des nuits Latuquoises, des feux de camp et des confidences sous les épinettes…

Je me souviens des cascades, des lacs et des routes imparfaites…

Je me souviens que j’ai réappris à aimer, réappris à écrire et à faire confiance…

Mais vois-tu parfois, Grandes routes mènent à Cul de sac…

Ne crois pas que je pars pour effacer ce que nous étions…

Ne crois pas que parce que je pars pour oublier ma terre et ma parole…

Vois-tu parfois, Grandes routes mènent à Cul de sac…

Oui, Je sais désormais que les sentiers de gravelles nous amènent bien plus loin…

Plus loin… Vers les Grandes Terres.

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