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  • Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Le Belvédère (Chronique n°204)

Dernière mise à jour : 28 mai 2020

30 Septembre 2019,

Me voilà de nouveau seul à Québec... L'automne a pris ses quartiers autour de la chute Montmorency. Le parfum du retour commence à être de plus en plus prégnant par ici. J'offre mes dernière visite guidée sur le parc, je profite des dernières virées québécoises et dans ce tourbillon de nostalgie et de doutes... Je me remets à écrire sur un époque que je pourchasse depuis trop longtemps...

Et si j’étais un Roi sur ce Belvédère ?…

Un Roi qui contemple le combat de la nuit et du jour… Le combat de l’obscurité et de la lumière.

Les couleurs du ciel sont harmonieuses. En vérité nous plongeons dans les arcanes du soir avec douceur et bienveillance.


Québec est belle, Québec est grande… Elle scintille sur les eaux calmes comme un phare guidant mon errance.

Et si j’étais un Aigle sur ce Belvédère ?

Un Aigle qui domine le ciel, les étoiles et les vents contraires… les aurores et les crépuscules.

Il ne sont pas rares ces spectacles naturelles. Hélas, les Hommes ne les apprécient plus, les Hommes ont oublié qu’ils étaient des Aigles.


Le Saint Laurent est calme, Le Saint Laurent immobile… Il reste discret dans ce tableau pastel dont pourtant il est le coeur.

Et si j’étais un Fou sur ce Belvédère ?

Un Fou qui ne cesse de s’enfuir quand revient la nuit… La nuit et la fébrilité d’un artiste.

Le Québec est un joyaux qui m’offre tout son amour. Je peine si souvent à croire que l’on puisse m’aimer que j’en prends la fuite.


Cet instant est une poésie, cet instant est unique… Mais j’ai bien peur que nous n’en ferons rien… Je vais quitter les Grandes Terres.

Et si on recommençait tout sur ce Belvédère ?

Tout depuis le début… Depuis le premier jour où j’ai foulé ces lieux .


Le temps est le pire ennemi de l’écrivain. Je court après lui en me prenant pour un Loup, moi le chien qui balaye sans cesse mes histoires.

Sur le Belvédère je doute… Les Grandes Terres savent qu’il est facile de le faire germer.

Et si je faisais encore une erreur ? Peu importe… c’est en faisant des erreurs que le Fou devient Aigle et que l’Aigle devient Roi. C’est en faisant des erreurs que sur le Belvédère nous pouvons posséder ce vent de liberté…

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