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  • Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Le train vers La Tuque (Chronique #115)

Dernière mise à jour : 2 nov. 2020



2 Août 2017,

mon aventure québécoise se poursuit. Qu'il est bon de retrouver un visage familier, même pour quelques heures. Après un petit déjeuner dans la gare de Montréal avec Eva, je monte dans le train qui me conduit à La Tuque, en Mauricie. Cette fois, me voilà seul, un long voyage commence. Je prends peu à peu conscience que je suis sur le point d'écrire une toute nouvelle histoire... Les paysages défilent et deviennent de plus en plus en plus grandiose...


J’ai laissé Eva derrière moi… Dernier visage familier qui m’accompagnait pendant mes premiers pas dans cette aventure québécoise. 

Je l’ai vu disparaitre peu à peu depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi. 


Très vite, c’est Montréal qui a disparu… Son effervescence, son vacarme. Le bruits des voitures et des foules empressés. 

Je l’ai vu s’éloigner peu à peu depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi.


Puis, j’ai traversé des champs… Des étendues de verdures, sous un soleil éclatant, dont je ne pouvais qu'imaginer les odeurs fleurées. 

Je les ai contemplé, serein, depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi. 


Rapidement, c’est les forêts de conifères qui sont apparues… Des bois sombres et énigmatiques dont je me hâtais déjà de connaitre tous les secrets.

Je les ai scruté, fasciné, depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi.  


Je réalise… dans le silence de ce wagon, le voyage que je suis en train d’entreprendre, les changements qui se dessinent. 

J’ai les larmes aux yeux, ému, depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi. 


Puis, il est apparu fier et indomptable… le fleuve Saint Maurice, qui s’immisce et sillonne les vallées d’épinettes. 

J’ai esquissé un sourire, ébloui, depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi. 


C’est alors que l’orage a grondé dans la vallée… Une pluie soutenue et abondante est venue perler au bord de mon carreau. 

Je l’admire, comme pour la première fois, depuis la fenêtre de ce train qui m’emmène… je ne sais où… vers je ne sais quoi. 


Après de longues heures et tant de paysages, le train s’est arrêté… Dans ma nouvelle ville, pour un nouveau chapitre de ma vie. 

Je pose mon pied à La Tuque, exalté. Je regarde ce train m’abandonner et partir… je ne sais où… vers je ne sais quoi.   

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