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  • Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Les ratures (Chronique n°47)

20 janvier 2014,

Cela fait plusieurs mois maintenant que mon couple chancèle, qu’il tente de survivre inutilement. Ce soir, au hasard d’un moment de légèreté avec mes amis de toujours, je prends enfin de temps de me confier… d’avouer que tout semble terminé.

Je pensais que reconnaitre cet énième échec m’anéantirait… Mais au contraire j’en retire une force… Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur…

Chronique n° 47 : Les ratures


Lorsque l’on est auteur, on est habitué aux coups de crayons…

Déchirer, jeter, recommencer, cela ne nous fait pas peur…

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Pourtant ce soir, cela m’irrite de jeter ce qui reste de nous à la poubelle.


J’ai tout fait pour sauver notre Histoire…

Je l'imaginais romantique, épique et intemporelle.

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Pourtant ce soir, je sais très bien que derrière ce trait tiré se cache peut-être la Fin.


C’est la première fois que je me décide à parler de mes ratures.

Je les partage, je les épouse, je les accepte.

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Pourtant ce soir, je ne vise rien de mieux. J’espère juste me relever…


Il parait que c’est moi qui est gâché notre Histoire…

Peut-être l’ai-je mal écrite ?

Peut-être ne suis-je pas la plus belle plume pour nous dépeindre ?

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Mais les tiennent, sur mon dos lacéré, font couler une encre qui tâche nos derniers mots d’amour.


Lorsque l’on est auteur, on est habitué aux coups de crayons…

Déchirer, jeter, recommencer, cela ne nous fait pas peur…

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Pourtant ce soir, cela m’irrite de jeter ce qui reste de nous à la poubelle.


Nous deux cela semble bel et bien terminé…

Et ne pas l’accepter serait irrationnel et puéril…

Les ratures sont toujours là pour annoncer quelque chose de meilleur.

Dans mon malheur, ce soir, mon envie d’écrire réapparaît…

après une longue… une trop longue absence.

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