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  • Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Ma gang (Chronique #137)


7 juin 2018,

Nous y voilà... Au dernier jour... Ce dernier jour qui devait bien arriver. Avant de retrouver mon groupe pour une dernière soirée tous ensemble, j'ai pris le temps... Le temps de re-parcourir les rues de La Tuque, de méditer au bord du Saint-Maurice et de me remémorer nos premiers instants au parc des chutes. Nous y voilà, il faut se dire au revoir... Nous sommes prêts à suivre de nouveaux chemins et à relever de nouveaux défis. Alors pour une fois, j'écris une chronique un peu particulière, un au revoir, un merci mais pas un adieu. Une chronique pour Xavier, Mélanie, Balon, Jacobee, Danielle, Danika, Jacob F, Keven. Une chronique pour mon groupe de Protection de la Faune. 

J’ai vécu tant de choses à leurs cotés pendant un an. Tellement de moments de rires et d’entraide qu’il serait difficile de vous en faire la liste.

Il est sûr qu’en m’en venant au Québec, je ne pensais pas que j’allais autant m’attacher à des personnes. Le groupe 101 Protection de la Faune est devenu ma famille… Et il n’est jamais simple de quitter les siens… Mais nous devons tous prendre notre envol désormais.


Permettez moi cette parenthèse… Car cette chronique ne raconte rien. Elle ne décrit pas un moment, un instant… Elle ne vous appartient pas vraiment. Cette chronique, elle est avant tout pour eux. Eux que j’aime tant et qui garde dans mon coeur toute leur place.

Eux avec qui j’ai "survécu" dans le bois en été comme en hiver, avec qui j’ai remonté des courants en canot… Eux avec qui je me suis perdu en orientation en forêt et extasié en écologie forestière.

Eux avec qui j’ai pris des rides de Ski-doo, avec qui j’ai traversé les lacs gelés… Eux avec qui j’ai tant ri autour du feu et tant pleuré aussi.

Notre groupe est devenu une vrai famille. Et permettez moi cette parenthèse… J’aimerai vous parler de chacun d’eux.


Mélanie, c’était pour nous tous la « maman » du groupe. Dès le début elle nous a pris chacun sous son aile. Je n’ai pas peur de dire que Mélanie est certainement ma plus belle rencontre à La Tuque. Elle a toujours été là pour moi dans les bons et les mauvais moments. Mélanie n’est pas seulement la maman de notre groupe, c’est surtout une femme forte et déterminée… Un véritable exemple pour ceux qui sont en quête de changements et de nouveaux défis. Elle est l’exemple même que tout est possible du moment que l’on vit avec passion. Mélanie restera mon modèle c’est certain !


Jérémy, je ne vous cacherai pas que j’ai mis du temps à bien le connaître. Il peut paraître intimidant pour certain ou ''tanant'' pour d'autre (pour parler en québécois), mais je vous assure qu’il fait parti des personnes qui méritent toute notre attention. Sous ses airs de gars assuré, Jérémy est quelqu’un de sensible, peut être même de fragile. C’est quelqu’un de passionnant qui s’intéresse à tout et sans que vous vous en rendiez vraiment compte, il est là, toujours, et veille au bien être des gens qui l’entoure. L’année n’aurait pas été la même sans Jérémy, il nous a tant fait rire. Il était, peut être sans vraiment le savoir, le coeur de notre groupe.


Xavier, je pourrai vous dire beaucoup de choses sur lui. Peut être parce que je retrouve en lui beaucoup de ce que j’ai pu être à son âge. Le côté artiste souvent incompris et solitaire qui a encore plein de rêves à attraper en vol. Même si Xavier n’a rejoint notre groupe qu’en cours d’année, il y a trouvé toute sa place… Et je dirais même qu’il l’a transformé. J’aimerai vraiment être une petite souris pour le voir encore grandir et relever ses défis. J’ai tellement confiance en lui, c’est quelqu’un d’exceptionnel… Je ne doute pas qu’il va devenir grand… Très grand. Il est l’équation parfaite entre la sagesse et la sensibilité… Entre le charisme et la simplicité.


Jacobee, Il y a une chose que je n’oublierai jamais chez lui et que j’emporterai avec moi, c’est son sourire et son enthousiasme. Sur que j’aurai appris beaucoup de choses à ses côtés cette année. C’est incroyable les connaissances qu’il possède sur la pêche, la chasse et sur la forêt en général… Lui aussi j’aimerai être là pour le voir grandir… Il a un potentiel énorme. C’est un vrai passionné, il poursuit ses rêves et a déjà ses objectifs en tête. J’ai eu surement mes plus grosses crises de fous rires avec lui. C’est sur que jamais je n’aurai rencontré un Jacobee dans ma vie d’avant. Je suis vraiment heureux de le compter aujourd’hui parmi mes amis.


Danielle, c’était presque comme ma petite soeur dans le groupe… Mais attention ! pas une petite soeur qu’on protège, parce que Danielle est une vrai forestière. Elle sait tout faire et peut vous étonner tous les jours… Elle a tellement changé en une année à nos côtés. Notre premier jour de classe, elle ne parlait à personne. Je l’ai vu s’ouvrir, s’affirmer, prendre confiance en elle, sourire, rire et c’était beau à voir! Danielle si je l’aime autant, c’est aussi parce que c’est une artiste. Comme moi, elle a la tête pleine d’histoires et surtout elle a de l’or dans les mains tant elle dessine si bien ! Je suis fier d’avoir laissé mon emprunte artistique à ses côtés à l’école forestière.


Danika, ce que j’aime chez elle, c’est son optimisme. Elle espère tellement changer le monde et se rapprocher de la nature. Dans le fond, elle me rassure sur la génération qui s’en vient… Une génération qui sera peut-être plus averti et plus engagé pour changer la face du monde. Je me rappellerai pour longtemps de cette journée où, avec Danika, nous nous sommes émerveillés des couleurs de l’automne. Oubliant légèrement que nous étions en examen d’orientation en forêt. Danika a tant de projet… Des beaux projets qu’elle réalisera je n’ai aucun doute !


Jacob F, je pense que tout le groupe serait d’accord pour dire qu’on oubliera pas son rire. L’entendre rire peut vous remonter le moral durant les durs hivers québécois croyez-moi ! Jacob, notre pêcheur est quelqu’un de généreux et de simple. Je me souviendrai toujours de nos ateliers pour les enfants pour la journée de pêche sur la glace et de cette survie d’hiver où nous avions tant ris. Je lui souhaite du bonheur. C’est un gars formidable, un camarade, un ami qu’il est toujours bon d’avoir à ses côtés.


Keven, s’il y a une personne dont j’ai vraiment envie d’être fier, c’est bien lui. Il a fait tant de chemin. Il a trouvé auprès nous, j’espère qu’il le sait, des amis sur qui il pourra toujours compter. Keven nous a montré à tous que sa volonté était grande et qu’il est capable d’aller très loin. Je me souviens encore de cette journée aux chûtes du Wayagamac où il était encore assez mal à l’aise avec nous. Depuis, il a pris toute son importance au sein du groupe. Il faisait parti de ses sourires que j’aimais voir chaque matin en arrivant à l’école. C’est difficile de finir l’année sans lui à nos côtés. Mais je sais qu’il reviendra et qu’il nous étonnera encore comme il l’a toujours fait !


Cette parenthèse… Cette chronique qui ne raconte pas grand chose est en réalité pleine d’histoires. Elle porte à elle seule toutes les chroniques que vous venez de lire. Parce que ces personnes ont fait parti de chaque aventure, de chaque changement, de chaque chagrin, de chaque fierté. Parce que je les aime tous profondément… Chacun d’eux. J’aime me dire que ce n’est pas un adieu, juste un au revoir. Que ce n’est pas la fin, juste le commencement d’une nouvelle route. Laissez moi croire que nous nous retrouverons tous un jour prochain ici ou ailleurs.


Dans le fond, ce qui rendait cette expérience unique, ce qui donnait à La Tuque toute son importance à mes yeux… C’était NOUS. C’était ce que nous étions à cet instant précis. Ce que nous représentions les uns pour les autres. C’était nos entraides et nos moments partagés ensemble au coin d’un feu ou autour d’une bière.


Quel visage prendra La Tuque maintenant que tout cela s’évapore ? Que pourrai-je bien ressentir si un jour, par le plus pur des hasards, les vents me ramènaient par ici… Ici où tout aura changé, où il n’y aura plus les blagues de Balon, les longues confidences avec Xavier, les fous rires avec Jacobee, les dragons et les histoires de Danielle… Mais je sais qu’il y aura toujours une place ici qui ne changera jamais : Chez Mélanie. Au bord du lac… Où l’hiver reviendra sans cesse et fera revivre pour toujours cette photo de nous souriants et immortels… Cette photo qui nous gardera à jamais comme le groupe 101 en protection de la Faune. Cette photo de ma gang…

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