25 novembre 2018,
Je pensais sincèrement que cette terre m'avait accueilli à bras ouvert... Mais en écoutant de plus près les murmures des sorcières, les hululements des chouettes et les complaintes du loup, je réalise que ma place n'est pas ici. Tout me pousse à repartir. J'aime croire que ce n'est que partie remise... J'aime croire qu'un jour cette terre comprendra l'amour que je lui porte.
Suis-je le seul à ne pas te comprendre ?
J'ai un feu ardent qui m'agrippe à la gorge.
Il s'octroie le droit de prendre en otage mon coeur et mes tripes.
Une feu ardent qui n'a d'amour que pour toi et tes alentours.
Pourtant, tu me repousses.
Tu gardes tes mystères.
Tu restes ma terre incomprise.
Suis-je le seul à ne pas t'apprivoiser ?
J'ai une soif qui jamais ne se tarie.
Je veux t'enlacer, t'agripper au point de me fondre en toi.
Je veux tout connaitre, de tes collines à tes crevasses.
Pourtant, tu ignores mes caresses.
Tu ne me montres que tes tempêtes.
Tu restes ma terre incomprise.
Suis-je le seul à devoir te fuir ?
J'ai un désir qui paralyse mon corps.
J'aimerai rester là, sous tes jupons boisés.
Tu y murmures des mots, parfois même des embrasés.
Pourtant, tu ne m'offres que tes pentes abruptes.
Tu m'ordonnes de partir.
Tu restes ma terre incomprise.
Qu'allons-nous devenir ?
Moi qui t'aimes si fort et toi qui visiblement m'ignore.
A qui donnerai-je mes futurs baisers ? Mes prochaines missives enflammées ?
Il n'est pas trop tard pour m'ouvrir ton coeur.
Je m'accroche à tes chemins pour ne pas me perdre.
Je m'agrippe inutilement à tes vallées.
Laisse-moi encore croire un peu en nous, ma terre incomprise.
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